Licenciement : c’est quand "le bon moment" ?

August 28, 2025

On parle facilement de recrutement, d’onboarding, de formation. Mais de licenciement… silence radio. Comme si, en n’en parlant pas, le problème disparaissait de lui-même.

Sauf que non. Quand la petite voix commence à dire “Et si je devais le licencier…”, c’est qu’il y a déjà un vrai problème. Alors, au lieu de repousser, mieux vaut une grille claire pour savoir si c’est la fin… ou si ça vaut encore la peine d’investir.

1. Est-ce qu’il ne sait pas faire… ou ne veut pas faire ?

Le manque de compétences, ça se règle : formation, accompagnement, clarification. Mais soyons honnêtes :

– Celui qui ne veut pas faire ne changera pas… même s’il est coaché (il devient juste expert pour éviter le changement 😏).

– Et parfois, même après formation, coaching, danse autour du feu, prière aux planètes ou méditation guidée par un moine tibétain… rien ne bouge. Le poste demande peut-être une logique ou une agilité qu’il n’aura jamais.

👉 Est-ce que je me bats contre un manque temporaire… ou une inadéquation que rien ne comblera ?

2. Est-ce que je le garde pour de bonnes raisons… ou par peur ?

Bonne raison : il sert l’avenir de l’entreprise.

Mauvaises raisons :

– “Il est là depuis longtemps.”

– “Je n’ai pas envie de gérer son départ.”

– “On n’a personne d’autre.”

👉 Si je devais recruter aujourd’hui, est-ce que je le reprendrais ? (si la réponse est non, le reste n’est qu’une excuse).

3. Quel est le coût réel de son maintien ?

Le cout du licenciement peut être un frein.

Mais à coté de ça, il y a l’autre coût :

– motivation des collègues qui s’évapore,

– bons éléments qui partent,

– clients qui se lassent,

– et vous, qui passez plus de temps à gérer ce cas qu’à piloter votre business.

👉 Est-ce que le garder me coûte plus cher que le remplacer ? (spoiler : presque toujours).

4. Qu’est-ce que je tolère en le gardant ?

Chaque non-décision est un message. Un collaborateur toxique conservé, c’est dire au reste de l’équipe : “Ce comportement est acceptable ici.”

👉 Est-ce que je protège mon collectif… ou est-ce que j’entretiens un zoo ?

5. Est-ce que je protège vraiment cette personne… ou est-ce que je la bloque ?

On croit être humain en laissant “une chance de plus”. Mais souvent, on bloque la personne dans un rôle où elle ne s’épanouira jamais, et on repousse son opportunité de rebondir ailleurs.

👉 Est-ce que je rends service… ou est-ce que je maintiens une illusion ?

En conclusion

Reconnaître la fin, ce n’est jamais simple. Par orgueil (c’est nous qui l’avons recruté). Par facilité (éviter de relancer un recrutement/formation). Par finance (un licenciement coûte cher). Et parfois, simplement, par peur d’affronter la réalité.

Mais attendre n’a jamais sauvé une situation. Ça ne fait qu’alourdir la note.

Pauline De Visscher
Founder

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